La république de Gênes entreprit dès le Xème siècle d'essaimer des comptoirs sur les pourtours de la Méditerranée et de la Mer Noire, contrôlant une bonne partie du commerce vers le Levant et les routes de la soie. Une richesse incommensurable commença alors à se déverser sur Gênes à partir du XIIème et jusqu'au XVIIème siècle.
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Statues ornementales du palazzo Reale |
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Palazzo Reale ou palazzo di Stefano Balbi
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Les familles nobles étaient les grandes bénéficiaires de cette richesse
et ont établi dans la ville quantité de palais somptueux comportant
jusqu'à huit étages.
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Fontaine de la villa del Principe ou palazzo di Andrea Doria |
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Grand hall de la villa del Principe |
A la fin du moyen-âge, les grandes rivales de Gênes sur la mer furent
Pise et surtout Venise. Mais au XVIème siècle, la République s'allie à
l'Empire espagnol de Charles Quint ce qui lui assura à nouveau la
prospérité pendant plus d'un siècle.
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Plafond de la verrière du palais de la Meridiana |
Le
déclin de la République commença quand elle tenta de s'opposer à Louis
XIV en fournissant des galères à son ennemi, le roi d'Espagne. La
République fut finalement annexée à l'Empire français en 1805 avant
d’être absorbée par le royaume de Piémont-Sardaigne.
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Atrium du palazzo Tursi ou palazzo di Nicolò Grimaldi |
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Arche du palazzo di Nicolosio Lomellino |
En
1576, le sénat de la République de Gênes mit en place une liste de
palais habilités à accueillir officiellement à tour de rôle les invités
prestigieux, ambassadeurs, princes et monarques. C'était le système des palazzi rolli
qui prenait tout de même en compte le niveau de luxe et de valeur
architecturale de chacun des palais pour les classer en trois
catégories.
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Palazzo Rosso ou palazzo di Rodolfo e Francesco Maria Brignole |
Les palais sont situés essentiellement sur trois rues, la via Balbi, la via San Luca et surtout la via Garibaldi, la
Strada Nuova, où ils font partie du patrimoine mondial de l'humanité reconnu par l'UNESCO. Au total 42 palais sont répertoriés comme ayant été intégrés à un moment donné du
Rolli.
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Plafond du palazzo Rosso |
La
richesse de la ville a attiré de célèbres artistes qui en ont enrichi
le patrimoine. Caravaggio comme Rubens ont laissé à Gênes des peintures
admirables. Niccolò Paganini a légué à la ville son
merveilleux violon et n'oublions pas que Christophe Colomb est génois
même s'il a navigué pour le compte de la couronne d'Espagne.
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Jardin du palazzo Bianco ou palazzo di Luca Grimaldi |
Moins réputée que Rome, Venise ou Florence, la ville de Gênes abrite une pléiade de splendides monuments, civils ou religieux, témoins de la puissance de la flotte génoise et de son efficacité à contrôler le commerce entre l'Orient et l'Occident pendant tout le bas Moyen-âge et le début de l'époque moderne.
Mai-Juin 2019
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