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A force de voyager un peu partout sur la planète, je me suis constitué une conséquente photothèque que je partage et commente par thème, lieu ou centre d'intérêt suivant mon humeur. Alain

vendredi 31 juillet 2020

Enfants du Cap Vert


Avec un mélange d'Afrique et de douceur des îles, de métissage et de musique, Les îles du Cap Vert sont un enchantement pour les randonnées dans la nature et pour la rencontre de populations toujours souriantes.


Ile de Santo Antão
Iles de Fogo et de Brava
Mars 2018



vendredi 19 juin 2020

Les ratites ne sont pas ratés

En fin d'école primaire, il y a un certain temps, j'avais appris une classification simplifiée des oiseaux : L’institutrice nous enseignait les passereaux, les rapaces, les grimpeurs, les gallinacés, les échassiers, les palmipèdes... et les ratites, les grands oiseaux coureurs qui ne savent pas voler.

Autruche mâle, Réserve de Samburu, Kenya 1987

L'autruche est la plus spectaculaire des ratites par sa taille et sa vitesse de course. Uniquement africaine, elle fréquente les savanes de l'est et du sud du contient.

Famille autruche en balade, Parc national de Chobe, Botswana 1999

L’œuf d'autruche est le plus gros de tous ceux des animaux vivants. Il peut peser entre 1,2 et 1,8kg. L'autruche est également le plus grand des oiseaux existants, mesurant jusqu'à 2,80m pour les mâles.

Sprint d'autruches, Parc national d'Etosha, Namibie 2008

Le nandou est le cousin sud-américain qui vit dans les pampas et les montagnes, et aussi, selon une comptine, dans la forêt, loin au Pérou.

Nandous, Patagonie Chilienne 1997

Le casoar fréquente les forêts humides d'Australie ou de Nouvelle-Guinée. Affublé d'un casque, le mâle peut être agressif. Celui-ci croisé sur une plage australienne a préféré passer au large des touristes installés sur leurs serviettes. Nous étions là avant !

Un casoar à la plage, Queensland, Australie 2005

Plus au sud en Australie, j'ai croisé des émeus partageant les étendues herbeuses avec les kangourous. Leur viande est appréciée tout autant que celle de l'autruche.

Emeus dans les Flinders Range, Australie 2005

Le seul représentant des ratites que je n'ai pas photographié est le kiwi de Nouvelle-Zélande que j'ai aperçu dans un zoo. Lui n'est pas très bien armé pour se défendre contre les prédateurs importés dans l'île du sud. Finalement c'est peut-être le seul un  petit peu raté parmi les ratites.

dimanche 31 mai 2020

Trek en Pays Pa'o

En Birmanie j'ai eu l'occasion de réaliser un petit trek enchanteur dans les collines. Trois nuits chez l'habitant et trois jours jours de marche en pays Pa'o, une ethnie très accueillante de l'état Shan et qui regroupe près de 600000 personnes.


Pour rejoindre le départ du trek, nous embarquons sur des pirogues à moteur qui traversent une succession de lacs. Nous sommes partis avec un léger sac à dos. Je voyage avec un couple de belge, un couple de suisse et notre accompagnatrice birmane, Sissi, qui parle bien français. Notre point de départ est le village de Samkar sur les rives du lac du même nom.


Après une nuit chez nos premier hôtes, nous partons pour une longue journée de marche. Quatre jeunes accompagnateurs Pa'o nous ont rejoint et nous serviront de guides, de traducteurs (en anglais), d'aides cuisiniers et d'amuseurs lors de ce périple.


A travers les sentiers nous passons d'un village à l'autre et rencontrons ici des enfants qui jouent au football. Ils ne sont pas d'accord pour que l'on joue avec eux : le match semble avoir un réel enjeu! Au village suivant, les femmes on participé à un concours. On ne sait pas trop quel était l'épreuve mais elles nous font des grands sourires et portent des coiffures toutes marquées Pa'o Superstar. Elles ont sûrement gagné!


La tenue traditionnelle des femmes Pa'o est noire avec toujours une sorte de turban très coloré enroulé de façon à faire ressortir un coin de tissu, la tête du dragon.
Nous arrivons enfin à Ti Kaung, notre deuxième hébergement où nous sommes invités, comme tout le village, à célébrer les jeunes mariés voisins.


Après une nuit sur des lattes en bois, nous repartons non sans avoir visité le petit temple bouddhiste de Ti Kaung. Il y a des enfants partout. Pas sûr que tous aillent à l'école.


Pour le repas de midi, nous ne sommes plus chez les Pa'o mais dans un village Lizu, où la propriétaire des lieux nous sert riz, légumes et poulet sur une table basse, comme toujours par ici.


Notre marche de l'après-midi serpente entre les collines jusqu'au village de Pin Tonn où nous passerons notre troisième nuit. Une dernière grimpette et nous faisons la connaissance de nos hôtes.


La grand-mère et le grand-père de la famille nous laissent faire de jolies photos dans la cuisine de notre habitation pendant que le repas mijote. Pas de fête ce soir. Ça tombe bien, nous nous endormons rapidement après cette journée d'efforts.


Le lendemain en quittant le village, nous passons devant l'école à l'heure du début des cours. Les enfants on droit à un verre de jus de fruit avant de rentrer en classe. Notre passage crée un peu de perturbation qui sera vite oubliée.


Au bout de quelques heure s nous faisons une halte dans une cabane démunie où un femme Pa'o nous prépare le thé et nous offre des bananes. Elle profitera un petit peu du passage des touristes.


Notre chemin se poursuit à travers les rizières et parfois au milieu de grandes herbes folles où nous sommes contents de pouvoir compter sur nos jeunes guides.


Aujourd’hui nous ne marcherons qu'une demi-journée. Nous allons déjeuner au village de Mae Ton où finit notre trek des collines.


Encore un succulent repas et il va falloir prendre congé. Nous préparons un petit pourboire pour nos quatre joyeux lurons qui nous ont si bien conduits sur les sentiers perdus. Mais il n'est pas encore temps de leur dire au revoir car ils nous accompagnent lors de notre rapatriement sur les rivages du lac Inlé


Un pick-up nous ramasse, nous entasse et nous conduit par des routes défoncées au bord du lac. Au-revoir les familles Pa'o qui ont toujours pris soin de nous dans les villages.


Après plus d'une heure de route nous parvenons sur le rivage du lac Inlé. Nous disons au-revoir à nos guides et prenons un canot à moteur pour rejoindre les bungalows où nos gros sacs de voyages ont été amenés. Merci aux Pa'o pour leurs attentions et leur charmant accueil.

Octobre 2017

jeudi 7 mai 2020

Mes destinations préférées

Profitant du confinement j'ai constitué une liste d'endroits que j'ai visités et aimés. Où êtes-vous allés? Jetez un coup d’œil et participez au sondage.


https://www.listchallenges.com/alains-travel-list

dimanche 26 avril 2020

Tintin ou l'initiation au voyage

Ma première exploration du monde s'est faite avec Tintin. La plus ancienne bande dessinés dont je me rappelle avoir parcouru les pages était le Lotus bleu qui, enfants, nous emmenait à Shanghaï entre pousse-pousse et fumerie d'opium pour échapper aux affreux Mitsuhirato et Rastapopoulos.


Nous avions fini par lire tous les albums, empruntés à la bibliothèque de la cité SNCF que mes sœurs et moi fréquentions assidument. Tintin nous apportait l'aventure, le mystère et le dépaysement sur tous les continents à chacune des planches colorées.

L'île noire


Eilean Donan Castle, Ecosse 2017
Ce n'est que bien plus tard que je me suis rendu compte que la ligne claire d'Hergé reflétait la réalité. J'ai pu vérifier plusieurs fois de l'exactitude de son trait pour décrire les contrées lointaines.

Dans les rues de Katmandou, Tintin au Tibet
Dans les rues de Patan, vallée de Katmandou, Népal 1992
En Himalaya, que ce soit au Ladakh, au Népal ou au Tibet, j'ai retrouvé les moinillons qui jouent, les concerts de gongs, les statues menaçantes et les porteurs de paniers d'osier tels que décrits dans le fabuleux album Tintin au Tibet.

Le réveil de Haddock, Tintin au Tibet
Un joyeu drille, Tibet 2018
La deuxième région qui m'a tout de suite frappé par sa concordance avec les aventures de Tintin, c'est le Pérou, ses momies et ses temples Incas. Le Machu Picchu est forcément l'emplacement du temple du Soleil où Tintin a calculé la date de l'éclipse !


Avez-vous vu  Raspar Capac ? Pérou 2001
A mon retour du Pérou comme de Bolivie, je me suis empressé de rejoindre Tintin dans les Andes pour retrouver une nostalgie de l'enfance et la meilleure des initiations aux voyages.

Tintin est allé à Pétra, Coke en stock
Relisez Tintin, les albums naïfs des débuts comme les plus aboutis. Vous y redécouvrirez de l'exotisme assuré, des surprises et des trésors oubliés !

mercredi 15 avril 2020

Pétra, la cité révélée

S'il est un endroit qui m'a fait réver de voyages bien avant de faire le tour du monde, c'est la fabuleuse cité antique de Pétra, cachée dans le djébel du sud de la Jordanie. Je me rappele très bien, après une entorse contactée au basket et sur la table de manipulation du médecin qui examinait et manipulait ma cheville, le docteur qui me disait "ça ne fera pas mal, pensez à Pétra" en me montrant le poster d'un monument de la ville des Nabatéens.

El Deir, le Monastère
Quelques années plus tard je suis allé en Jordanie pour découvrir cette merveilleuse combinaison d'un site naturel de cirques et de canyons taillés dans un massif de grès colorés et d'une ville antique à l'architecture flamboyante témoin d'une richesse passée.

L'urne du Deir
L'arrivée au Deir














Ma première arrivée sur le site de Pétra se fait par le côté nord du site. C'est la découverte des grès colorés puis, après une courte montée, l'arrivée au pied d'un des monument symbolique de Pétra : le Deir qui se dévoile sur la droite. Il est immense à en couper le souffle : 45 mètres de haut et 60 mètres de large !

Coulis sur grès rose et blanc
Le site a été redécouvert au début du XIXème siècle par le suisse Burckhardt qui, pour pouvoir y accéder, s'était déguisé en pèlerin désirant sacrifier une chèvre en l'honneur d’un prophète dont le tombeau était censé se situé au sommet de la montagne. Il put apercevoir la ville antique et en saisir la beauté et l'importance.

Le tombeau aux obélisques
Pour le deuxième jour de visite du site, nous accédons depuis l'est par l'étroit défilé qui part du tombeau aux obélisques, le Sîq. Le canyon se resserre et finit par dévoiler le trésor de Pétra, El Khazneh.



Une légende racontait qu'un trésor était dissimulé dans l'urne en haut du Khazneh mais les coups de feu tirés sur celle-ci n'ont réussi qu'à l'ébrécher. On pense que le monument est le tombeau d'un roi ou d'une reine.

El Khazneh, le Trésor
Plus loin le Sîq s'élargit et nous conduit vers un théâtre à ciel ouvert de style romain puis dans l'immense cirque qui dissimulait la ville de Pétra.

Le théâtre romain
Entre le troisième siècle avant J.C. et le premier siècle après J.C., les Nabatéens contrôlaient le commerce entre l'Arabie heureuse, l'ancien Yémen, et la Méditerranée. La myrrhe, l'encens et les épices de l'Inde étaient transportés par caravanes jusqu'aux ports de Palestine.

La tombe du soldat romain
Le site de Pétra était à l'origine un refuge d'accès difficile, caché dans la montagne. La ville devenue prospère se pare d'ornements architecturaux de style grec puis romain. Les colonnes, chapiteaux et  frises abondent mais l'agencement des tombeaux taillés dans la roche reste caractéristique des Nabatéens.

Les tombes royales éclairées par le soleil descendant
D'un côté du cirque protecteur, un ensemble de tombeaux royaux, la Khubthah, resplendit sous la lumière de la fin d'après-midi : tombeau dorique ou à l'urne, tombeau corinthien, tombeau de la soie, succession merveilleuse de sépultures monumentales taillées dans la roche.

La tombe de la soie
Le royaume des nabatéens s'est développé après l'affaiblissement de l'empire Grec Séleucide des successeurs d'Alexandre et s'est affaibli après l'arrivée les conquérants romains qui ont fini par annexer toute la région. La cité a ensuite été abandonnée et est tombée dans un oubli partiel, seulement occupée par quelques bédouins.

La tombe à l'urne
Le Khazney vu de la montagne










Patrimoine mondial de l'humanité Pétra fait maintenant l'objet de nombreuses campagnes de fouilles archéologiques et demeure la fierté et le trésor des jordaniens.

Avril 1992