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A force de voyager un peu partout sur la planète, je me suis constitué une conséquente photothèque que je partage et commente par thème, lieu ou centre d'intérêt suivant mon humeur. Alain

mercredi 15 avril 2020

Pétra, la cité révélée

S'il est un endroit qui m'a fait réver de voyages bien avant de faire le tour du monde, c'est la fabuleuse cité antique de Pétra, cachée dans le djébel du sud de la Jordanie. Je me rappele très bien, après une entorse contactée au basket et sur la table de manipulation du médecin qui examinait et manipulait ma cheville, le docteur qui me disait "ça ne fera pas mal, pensez à Pétra" en me montrant le poster d'un monument de la ville des Nabatéens.

El Deir, le Monastère
Quelques années plus tard je suis allé en Jordanie pour découvrir cette merveilleuse combinaison d'un site naturel de cirques et de canyons taillés dans un massif de grès colorés et d'une ville antique à l'architecture flamboyante témoin d'une richesse passée.

L'urne du Deir
L'arrivée au Deir














Ma première arrivée sur le site de Pétra se fait par le côté nord du site. C'est la découverte des grès colorés puis, après une courte montée, l'arrivée au pied d'un des monument symbolique de Pétra : le Deir qui se dévoile sur la droite. Il est immense à en couper le souffle : 45 mètres de haut et 60 mètres de large !

Coulis sur grès rose et blanc
Le site a été redécouvert au début du XIXème siècle par le suisse Burckhardt qui, pour pouvoir y accéder, s'était déguisé en pèlerin désirant sacrifier une chèvre en l'honneur d’un prophète dont le tombeau était censé se situé au sommet de la montagne. Il put apercevoir la ville antique et en saisir la beauté et l'importance.

Le tombeau aux obélisques
Pour le deuxième jour de visite du site, nous accédons depuis l'est par l'étroit défilé qui part du tombeau aux obélisques, le Sîq. Le canyon se resserre et finit par dévoiler le trésor de Pétra, El Khazneh.



Une légende racontait qu'un trésor était dissimulé dans l'urne en haut du Khazneh mais les coups de feu tirés sur celle-ci n'ont réussi qu'à l'ébrécher. On pense que le monument est le tombeau d'un roi ou d'une reine.

El Khazneh, le Trésor
Plus loin le Sîq s'élargit et nous conduit vers un théâtre à ciel ouvert de style romain puis dans l'immense cirque qui dissimulait la ville de Pétra.

Le théâtre romain
Entre le troisième siècle avant J.C. et le premier siècle après J.C., les Nabatéens contrôlaient le commerce entre l'Arabie heureuse, l'ancien Yémen, et la Méditerranée. La myrrhe, l'encens et les épices de l'Inde étaient transportés par caravanes jusqu'aux ports de Palestine.

La tombe du soldat romain
Le site de Pétra était à l'origine un refuge d'accès difficile, caché dans la montagne. La ville devenue prospère se pare d'ornements architecturaux de style grec puis romain. Les colonnes, chapiteaux et  frises abondent mais l'agencement des tombeaux taillés dans la roche reste caractéristique des Nabatéens.

Les tombes royales éclairées par le soleil descendant
D'un côté du cirque protecteur, un ensemble de tombeaux royaux, la Khubthah, resplendit sous la lumière de la fin d'après-midi : tombeau dorique ou à l'urne, tombeau corinthien, tombeau de la soie, succession merveilleuse de sépultures monumentales taillées dans la roche.

La tombe de la soie
Le royaume des nabatéens s'est développé après l'affaiblissement de l'empire Grec Séleucide des successeurs d'Alexandre et s'est affaibli après l'arrivée les conquérants romains qui ont fini par annexer toute la région. La cité a ensuite été abandonnée et est tombée dans un oubli partiel, seulement occupée par quelques bédouins.

La tombe à l'urne
Le Khazney vu de la montagne










Patrimoine mondial de l'humanité Pétra fait maintenant l'objet de nombreuses campagnes de fouilles archéologiques et demeure la fierté et le trésor des jordaniens.

Avril 1992

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